Au cours des dernières années, l’industrie agroalimentaire est devenue l’un des secteurs clés de l’économie française. Elle s’avère désormais indispensable pour le commerce international et les enjeux d’exportation et de balance commerciale. Avec des atouts de telle importance, le secteur de l’agro-alimentaire entend bien relever les divers défis qui se posent à lui et c’est aussi pour cette raison que le gouvernement français a mis en place un certain nombre d’aides pour soutenir les acteurs du secteur.
Faits et chiffres
Compte tenu de son expansion, l’agroalimentaire est devenu le premier secteur de l’industrie française. Tant en matière d’emplois que de chiffre d’affaires, elle affiche des résultats très concluants. Ainsi, en 2018, elle comptait environ 15 479 entreprises et 433 579 travailleurs répartis sur le territoire français. Le chiffre d’affaires de la même année était estimé à 198 millions d’euros.
Le secteur joue aussi un rôle important dans la vitalité économique du pays. Ainsi, on estime qu’il transforme près de 70 % de la production agricole du pays en denrées alimentaires. Qui dit transformation dit valeur ajoutée. Au niveau de la balance commerciale, ce secteur représente également un véritable soutien. Il a notamment pu générer un excédent de plus de 6 milliards d’euros (soit 88,3 % de l’excédent total).
Les aides de l’État aux entreprises du secteur
Compte tenu de son importance et du potentiel qu’il renferme, le secteur agroalimentaire bénéficie d’un soutien particulier de la part du gouvernement français. Ce dernier a mis en place quatre types d’aides principales pour accompagner les entreprises du secteur.
Les aides au financement
De manière générale, les entreprises du secteur agroalimentaire ont nécessairement besoin de financement pour leurs activités. En dehors de l’autofinancement, elles peuvent utiliser des sources de financement externes (crédits interentreprises, endettements bancaires…) pour combler ce besoin. À cet effet, l’État a mis à leur disposition deux principales aides de financement : la BIPFrance et la médiation de crédit. En tant qu’actrice majeure de financement, la BIPFrance développe des outils financiers qui pérennisent le développement des entreprises agroalimentaires. Quant à la médiation de crédit, elle aide des entités qui sont en difficulté auprès d’une ou plusieurs institutions de crédit.
Les subventions d’investissement
Le gouvernement français a mis en place plusieurs dispositifs de soutien pour accompagner le développement des entreprises agroalimentaires. Si certains de ceux-ci sont d’ordre général, d’autres sont spécifiquement destinés aux entreprises agroalimentaires. À ce jour, les subventions non spécifiques sont, entre autres, les aides développées par les collectivités sur fonds propres et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Quant aux dispositifs spécifiques, ils se traduisent par : le Fonds Européens Agricole pour de Développement Rural (FEADER), l’IDIA Capital Investissement, l’UNIGRAINS, l’AGGRO croissance, le CapAgro Innovation, le SOFIPROTEOL et le soutien aux actions collectives.
Les aides à l’innovation
L’État français a également mis en place de nombreux dispositifs de soutien à l’innovation des entreprises agroalimentaires. C’est dans cette optique que le « crédit d’impôt recherche » est devenu l’une des principales sources de financement de ces entreprises. En 2016, le secteur agroalimentaire représentait près de 1,80 % des dépenses relevant du crédit d’impôt recherche. Le Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) initié par l’État est aussi un dispositif qui accompagne les projets d’innovation des entreprises agroalimentaires.
Grâce à ses diverses ressources, ce programme soutient et accélère aisément le processus de modernisation des entités agroalimentaires. Il est d’autant plus efficace avec le concours de la BIPFrance qui a également élaboré des aides à l’innovation destinées aux entreprises agroalimentaires. Allant des subventions aux prêts, ces aides accompagnent au mieux ces structures sur le plan industriel et commercial.